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L'Art d'Eros: Littératures, Pixels et Cie...
6 janvier 2008

Eros Bling-Bling: Sarkozy épousera-t-il Carla Bruni le 9 février?

Photo © AFP


Nicolas_Sarkozy_Carla_Bruni_en_Jordanie_janvier_2008_b






On a parfois tort de mettre le nez dehors le dimanche avant midi : les kiosques à canards sont encore ouverts!

Surtout en ce Jour des Rois...

Quelle Epiphanie, ma Fanny! Vraiment fanée!

Pas moyen aujourd’hui d’échapper à la une du « Journal du Dimanche » (le JDD)…

Nicolas Sarkozy-Carla Bruni : Ils se marient le 9 février?

L’Elysée par son porte-parole étant muet ce jour, il va nous falloir attendre mardi matin le grand show de deux heures du Président en baisse dans les sondages pour confirmer ou infirmer cette nouvelle.

Madame Bruni-Mère ayant depuis des jours confié tous ses états d’âme à des tabloïds italiens « Carla devra garder pour elle un lieu et du temps pour écrire si elle devient la première dame de France », on pourrait penser qu’il y a bien anguille sous roche.

Et comme je m’accorde ici cette rubrique « société » et que cela signifie que je ne m’interdis pas d'y faire du « cancan » quelquefois, j’ai très envie de dire ce que je pense de cet Eros-là, une toute nouvelle forme que notre Monarque met à la mode: « L’Eros bling-bling »…

Donc (dixit « Marianne hebdo » d’hier), c’est à la mi-novembre que le Président qui s’ennuyait (Le Roi s’ennuie) demanda à Jacques Seguela de lui organiser (on se croirait revenu aux temps de l'Ancien Régime) un dîner de divertissement avec… des gens de gauche!

Et c’est là qu’il fit la connaissance de Mademoiselle Bruni (les stars sont toujours des « Mademoiselle »), fraîchement divorcée comme lui.

On connaît la suite. Du moins pour le moment.

Parce que Mademoiselle Bruni qui n’en est pas à son premier « coup de foudre », à part ce mariage duré trois ans avec le sieur Raphaël Enthoven (dont elle était auparavant la compagne du père), si elle a déjà aligné à son palmarès bon nombre de noms brillants, est tout de même la spécialiste des amours brèves.

Et qu’en outre, elle a fait partie des soutiens actifs de Ségolène Royal l’an passé et mené, précédemment encore, deux « love story », l’une avec l’acteur Charles Berling, connu pour ne pas être « de droite » et une autre avec un ex-Premier Ministre qui lui était bel et bien à gauche.

Il est vrai qu’en ces temps où des caciques du PS n’ont pas hésité à retourner leur veste du jour au lendemain, reprocher à Mademoiselle Bruni de changer de couleur de tee-shirt alors que ce fut sa profession de jouer les caméléons dans les défilés fashion internationaux il y a quelques années serait peut-être trop en faire.

De plus, un Président épousant une ex-mannequin, ça n’a rien de vraiment étonnant.

On n’ignore pas le précédent d’un Prince (Rainier de Monaco) épousant une actrice (Grace Kelly).

Sauf qu’en passant des plateaux d’Hitchcock à la Principauté Monégasque, Grace sut tout au long de sa vie « bien se tenir ».

Qu’elle ait été heureuse, c’est une autre histoire…

Et que ce mariage des années 50 fut engagé, réfléchi et -dit-on- arrangé (il cachait des intérêts financiers dont nous autres, pauvres communs des mortels, n’avons pas été informés).

Là, c’est tout à fait différent.

On a un bonhomme qui vient de se faire larguer méchamment il y a peu par sa déjà seconde épouse (« Oh ! Cecilia ! » comme le chantait Joe Dassin) et qui semble vouloir remettre le couvert à toute pompe (moins de deux mois après la première rencontre, c'est un record à notre époque où, pour citer Louise de Vilmorin, femme d'esprit,  "A part quelques curés, plus personne ne songe à se marier").

Il choisit donc dans ce qu’il y a de plus voyant -Carla Bling-Bling-, nous refait le coup non du yacht de mai mais du jet de décembre avec le même metteur en scène, Bolloré, et après Disneyland et Louxor « finit de commencer » l’an nouveau en Jordanie, là où Cecilia fut vue en compagnie de Richard Attias il y a quelques années quand commença la « crise de couple » que le Sarko sut si bien nous vendre sur les plateaux-télé.

Mardi, après un tel étalage durant la trêve des confiseurs, que pourra-t-il donc bien nous raconter?

Il ne l’épouse pas? Comment va-t-il gérer dans l’avenir la chambre partagée qui a fait tant de bruit en Egypte? C’est que lorsque on est Président, même « Président « Bling Bling », on a la politique internationale sur le dos

Il l’épouse? Grand bien lui fasse (je regretterai seulement qu'avec son "Travailler plus pour gna gna gna", ça ne nous fasse même pas un jour férié!).

Mais il la garde comment?

Elle n’a que quarante ans. L’Elysée vient peut-être de lui monter à la tête comme un fantasme de la plus haute marche qu’elle pourrait jamais atteindre. Mais dans deux ou trois ans?

Quand le fardeau s’appesantira?

Ecrire (pour ce qu’elle a à écrire, elle pourra toujours le faire et si l’on n’en entend pas parler, pardon Maman-Bruni, nous ne perdrons pas grand chose!), mais pousser la chansonnette, faire des virées dans les boîtes, se faire courtiser, se pavaner topless, ça va vite lui manquer…

Et elle n’est pas Grace Kelly.

On imagine mal la Bruni faisant une fin sous les lambris de la République.

Donc soit Sarkozy la suit, voire la précède, dans ses folies et l’on a une Présidence -non kennedyenne- mais purement jet-set qui finira par (même si les Français se moquent en général des affaires « chaudes » de leurs élus) par heurter sec au vu des mesures sociales draconiennes qu’il compte nous imposer, soit il tente de la modeler en Madonne des actions sociales mais il y aura de la coince aux entournures et l’on imagine sans mal des histoires à la Margaret Trudeau (bien que Jagger y soit déjà passé présentement!).

J’aime beaucoup les histoires d’amour. Et quand elles sont érotiques, c’est encore mieux.

Mais là, je n’y crois pas. Pas pour un sou.

Attention à ne pas nous refiler une Marie-Antoinette pour Marianne.

Pour masquer le cache-misère des actuels sondages, le Trianon et ses moutons seraient le plus mauvais choix possible.

Incomestible même.

Si Sarkozy peut faire ces mois-ci le constat de partis de gauche morts et enterrés, qu’il n’oublie pas les cohortes qui lorsqu’elles sont désespérées et qu’elles se rendent compte que l’on se paye leur tête finissent toujours par se faire entendre dans la rue.

Et si l’on devait y arriver, l’Eros « Bling Bling » aurait du souci à se faire!

Thèmes : Eros, Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, mariage, bling-bling, politique, société, France.

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