Eros parisien: Paris en couleurs, des Frères Lumière à Martin Parr, exposition à l'Hôtel de Ville de Paris jusqu'au 31/03/2008
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Eros se nourrit de peu de choses.
Sa parole n’est pas forcément « activée » automatiquement par la nudité.
La suggestion lui va tout aussi bien au teint.
Deux silhouettes féminines qui se croisent (hommage à « Une passante » de Baudelaire?) fixées sur pellicule par Robert Capa, une élégante sur un toit immortalisée par Lucien Lorelle qui nous donne la nostalgie du sex-appeal rempli d’humour d’Audrey Hepburn, un cabaret de strip-tease, tel un manège itinérant, que l’œil de Peter Cornelius n’a pas raté, cette jeune fille écrivant au café de Flore, émule de Simone de Beauvoir captée derrière un rideau de cheveux par Saul Leiter, et enfin cette paire de jambes gainée de bas scintillants, image en couleurs clinquantes comme les aime Paolo Roversi, témoin des années où « Vogue » fit de Paris la capitale de la mode et voici de quoi rêver, inventer des situations érotiques ad libitum…
C’est la ville de Paris qui nous offre tout ceci par son exposition gratuite à l’Hôtel de Ville, « Paris en couleurs : des Frères Lumières à Martin Parr. », commencée en décembre et qui va se poursuivre jusqu’au 31 mars 2008 (prévoir beaucoup de temps d’attente dans les files et ce, jusqu’au dernier jour).
Eros mis à part, nous y apprenons au moins deux choses.
Tout d’abord que les deux célèbres Lumière n’ont pas seulement inventé le cinéma mais aussi mis le pied à l’étrier de la photographie en couleurs et ensuite que si les Français (Brassai, Willy Ronis, Doisneau) ont admirablement su figer Paris en noir et blanc, ce sont les artistes étrangers qui ont su la rendre sublime (et sublimée) dans le prisme coloré de leurs clichés…
Thèmes : Eros, érotisme, art, photographie, exposition, Paris en couleurs, Hôtel de Ville, Paris, Robert Capa, Lucien Lorelle, Peter Cornelius, Saul Leiter, Paolo Roversi, Vogue.